Elisabeth le retour

Quelqu'un descendit les marches du hall, sa baguette à la main. C'était Daron. Au début, il ne remarqua pas Ellie tellement elle était immobile et silencieuse mais comme il devait aller dehors, il la vit et dit :

- Une revenante... Pourquoi t'es pas restée chez toi ? C'était tranquille ici.

Elisabeth regarda le jeune homme descendre les marches de l’escalier. Quand il lui adressa la parole, elle répondit simplement sur un ton neutre :

- Car la tranquillité ne dure pas éternellement.

Daron regarda son style d'habillement et dit d'un ton moqueur:

- C'est Halloween avant l'heure ?

Elisabeth le regarda de la tête aux pieds.

- Je préfère mon accoutrement d’Halloween que le tien !

Daron, lui, portait un jean noir, une chemise blanche et des chaussures simples noires.

- Moi, je ne ressemble pas à un clown que je sache, répliqua-t-il.

- Non, c'est vrai ! Mais tu ressembles... mmm... Tu ne ressembles à rien tout simplement.

Qui aurait pu croire que de telles paroles sortent de la bouche d'Elisabeth ? Peu de personnes.

Daron eut un léger rire.

- Ne parle pas, tu ne sais pas quoi dire, dit-il.

- Tu ne veux pas que je te parle ? Alors pourquoi as-tu engagé la conversation ? demanda Elisabeth dans un petit sourire.

- Je ne sais pas, répondit simplement Daron. Tu me connais, tu ne devrais pas me poser la question...

- Comment peut-on te connaître ? Tu fais tellement de critiques qu'au final tu es toujours seul.

- Et c'est bien mieux comme ça, répondit Daron. Comme si j'avais besoin de compagnie. J'en ais déjà assez des deux autres.

Il parlait de Daina et de Dante.

Elisabeth s'assit sur sa valise, croisant les jambes et regarda Daron.

- Tu devrais plutôt être content de les avoir auprès de toi, dit-elle.

- Pfff... cause toujours, dit Daron.

Il croisa les bras et ne dit plus rien.

- Ouais, ouais je cause. Je cause mais malheureusement avec la mauvaise personne, répliqua Elisabeth.

Daron avait toujours sa baguette à la main et il en profita. Il fit apparaitre un verre rempli de peinture bleue clair, le fit léviter très haut et alla rattraper Dante. Il se mit en face de lui.

- Daaaannte ! fit-il d'une voix faussement aimable. Salut, tu vas bien ? Dis donc, faudrait voir à colorer tes cheveux, le brun c'est moche !

Daron fit bouger sa baguette et le verre qui s'était déplacé au dessus de la tête de Dante se renversa dans ses cheveux. Daron partit dehors en courant et en riant.

Elisabeth avait assisté à la scène. Cela lui déplut fortement quand Daron fit renverser le verre de peinture bleue. Et en plus de ça, il partait. Ah non ! Ca passait mal ! Elle se leva et alla rattraper Daron. Elle le retint en le tenant par le bras.

- T'es complétement timbré ou quoi ? Ta quoi dans ta cervelle ? De la merde ? s'énerva-t-elle.

Daron pointa sa baguette sur elle.

- Everte statis ! s'exclama-t-il, et Ellie fut projetée en arrière. Crétine... ajouta-t-il en partant.

Elisabeth attrapa la main de Dante avec une certaine douceur. Elle lui fit un mince sourire puis se leva et dit :

- Merci... Ca te va heu... bien cette couleur.